34 ans après, que retenir de Thomas Sankara ?

Article : 34 ans après, que retenir de Thomas Sankara ?
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16 octobre 2021

34 ans après, que retenir de Thomas Sankara ?

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Cela fait maintenant 34 ans que le Che Guevara africain, Thomas Isidore Noël Sankara, avait été assassiné. Blaise Compaoré, son compagnon et « frère d’arme », aurait été à la tête d’un commando qui l’a tué, lui et douze membres de son gouvernement. Aujourd’hui il est mort, mais son idéologie demeure plus que jamais l’aiguillon qui permet à la jeunesse africaine d’avoir l’esprit révolutionnaire dans l’âme.

34 ans après, ou en sont les africains avec la révolution?

Actuellement, en Afrique, la majeure partie des jeunes africains se réclament panafricanistes ou même révolutionnaires. Trente-quatre ans après, ces idéologies rythment les révolutions de tout un continent. Et son idéal, certes difficile à atteindre pour certaines personnes, fait rêver bien des jeunes.

Aujourd’hui, la révolution se fait sur le plan politique. Alors que le révolutionnaire du pays des hommes intègres l’avait menée sur le plan écologique, mais aussi économique. Thomas fut aussi un féministe avant toute chose. En effet, il dit que « le salaire de l’homme se partagera désormais avec sa femme et ses enfants au détriment de la bière ». Aujourd’hui, il est certes bon de mener une révolution sur le plan politique puisqu’elle est au sommet des activités de la vie sociale. N’empêche inclure d’autres aspects dans la révolution serait une meilleure approche pour comprendre Sankara.

34 ans après qu’est devenue l’Afrique ?

Trente-quatre ans après sa disparition. L’Afrique est devenue une terre presque déserte avec les jeunes qui insistent à vouloir braver la mer à leurs risques et périls, sans oublier la famine qui persiste dans certaines zones reculées du continent. Trente-quatre ans après, le continent noir semble vivre dans le noir. Et dans ce noir, certains chefs d’État allument leurs lampes torches à leurs proches afin qu’ils se sauvent avec eux avant la fin de l’obscurité. Ces chefs d’État sont avant quiconque les ennemis de la révolution. Toujours est-il, avec ce troisième millénaire, beaucoup d’optimistes pensent que l’Afrique fera entendre sa voix à travers celle de sa jeunesse.

La jeunesse africaine et la conception du travail

En réalité, celle-ci commence à prendre goût à la Révolution, et vise le développement sous toutes ses formes. Par contre, certains pessimistes soutiennent que l’Afrique n’a pas encore décollé pour le développement. En effet, la jeunesse qui constitue la ceinture qui assure un décollage sûr n’est toujours pas prête. Car, de nos jours, les jeunes africains pensent que le travail est réduit au simple fait d’être dans son bureau. En ayant les yeux rivés sur un écran, les doigts sur un clavier. Ceci est l’amalgame que font beaucoup de jeunes. Vu que seule l’agriculture peut assurer un développement rapide pour l’Afrique. D’ailleurs, Thomas Sankara l’avait très tôt compris, avec l’autosuffisance alimentaire qui occupait une place importante dans sa politique.

Y’a-t-il de l’espoir après 34 ans?

En Afrique chacun doit avoir de l’espoir sur toute chose et sur toute personne autre qu’un politique. Ces personnes qui passent leur vie à promettre sans les tenir, à emprunter sans rembourser. Mais surtout à voler sans être puni. L’Afrique est le seul continent où une personne vêtue de haillons qui vole un coq est jugée coupable. Simultanément, celle qui est en costume bénéficie d’un non lieu alors qu’elle a détourné des milliards et des milliards du denier public. Cette inégalité apparente peut désespérer tout africain et fait ainsi effondrer tout le travail de Sankara.

Heureusement qu’aujourd’hui, certains politiques parviennent à sortir du lot des gourmands. C’est pourquoi, grâce à leur engagement et à leur dévouement, de l’espoir peut être. Mais cet espoir peut vite se transformer en vapeur. En vérité si des coups d’Etats qui semblent donner des lueurs d’espoir replongent des africains dans des nuits sombres, sans lampe-tempête, ni clair de lune. En tout cas, si le souvenir de cet homme au béret rouge pouvait seulement maintenir les chefs d’État africains dans l’obligation de faire développer l’Afrique. Alors le combat de Sankara serait beaucoup plus majestueux.

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